ATTENTION, ce produit n'étant pas interbancaire, il est possible que vous le retrouviez sous une autre dénomination commerciale selon l'établissement qui le propose à ses clients.
Une des contraintes du change à terme est que l'échéance est déterminée dès la conclusion de la transaction.
Or, toute entreprise active sur le marché des changes a été confrontée à des décalages par rapport aux dates prévues.
Certes, il est possible de proroger un contrat de change à terme ou au contraire d'effectuer une levée anticipée. Les mécanismes sont néanmoins assez complexes car il faut tenir compte des points de trésorerie et par ailleurs ces événements sur terme ne sont pas pratiqués sur toutes les places.
Les cambistes, qui sont rarement à cours d'imagination, ont donc conçu un produit permettant à une entreprise de déterminer elle-même le moment où elle souhaite bénéficier de la garantie de change. Ce type de contrat dit Terme à préavis offre donc souplesse et liberté d'action.
Lors de la conclusion du contrat, on définit :
La ou les dates de tirage (échéances) n'étant pas connues, il n'est pas possible d'utiliser un taux fixe pour donner les points de report / déport.
En conséquence, à partir de la date de départ (date de conclusion + 2 jours ouvrés), la banque calcule les points de report / déport à partir d'un taux journalier.
La banque peut limiter les devises échangées.
Jusqu'à la date d'échéance et à concurrence du disponible, l'entreprise peut « tirer » sur son contrat.
Le schéma ci-dessous représente la mise en place d'un contrat de change Terme à préavis suivi de 3 tirages.
A chaque tirage, les points de report / déport (RD1, RD2 et RD3) sont calculés sur une durée allant de la date de départ à la date de tirage. On tient compte bien évidement des règles de marché qui imposent de donner ses instructions 2 jours ouvrés avant le règlement effectif des devises.
Ces points de report / déport sont appliqués au cours comptant fixé à la conclusion du contrat pour donner le cours de change du tirage. En pratique, tout se passe comme si le contrat de change comptant « original » était prorogé tous les jours pour former le cours du tirage (si tirage il y a).
L'entreprise gère donc le disponible à sa guise avec comme seule contrainte l'obligation de lever la totalité au plus tard à la date d'échéance (en général, les banques imposent également des montants minimum de contrat et de tirage).
Sans offrir la même garantie que le terme, le terme à préavis limite le risque de change dans la mesure où la composante la plus volatile (le cours comptant) est fixée dès le départ, les variations de la composante taux ayant une influence moindre sur les points.
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