Une option représente le droit mais non l'obligation, d'acheter (emprunter) ou de vendre (prêter), une quantité déterminée d'un bien à un prix (taux) fixé d'avance. Ce droit peut être exercé pendant une période ou jusqu'à une date convenue appelée maturité (on parle aussi tout simplement de date d'échéance).
L'avantage d'une option sur une couverture par une opération de change à terme, par exemple, provient du fait que l'acheteur de l'option se garantit un cours (ou un taux) plancher ou plafond tout en pouvant profiter d'une évolution favorable des cours.
En ce sens, un option remplit en quelque sorte la même fonction qu'une assurance. Elle est donc assortie d'une prime. Si l'accident (mouvement défavorable des cours) n'a pas lieu, la prime est perdue. En revanche en cas d'accident, le sinistre est remboursé (possibilité d'achat au prix fixé).
Pour la petite histoire, on date la création du premier marché d'option à l'an 1640 en Hollande où était cotée l'option d'achat des tulipes noires. Ce n'est toutefois que vers les années 1980 qu'ont démarré les marchés d'options « modernes » d'abord sur les valeurs mobilières puis sur le change.
Bien que nous ne nous intéressions qu'aux options de change et de taux, notons qu'il existe des options sur d'autres instruments tels que les actions, les matières premières, les indices, la météo (si si !) etc.
Enfin, il y a les options classique dites « Vanilla » (ou Plain-vanilla) et les options « Exotiques » (ou de seconde génération).
Ne cherchons pas d'explication « ésotérique », ce n'est pas en mangeant une glace à la vanille que 2 cambistes ont inventé les options.
En fait, les plus calés en anglais savent que Plain ou Plain-vanilla est une expression anglo-saxonne signifiant basique, sans fioritures. Il est donc normal d'employer cette expression pour les options standards par opposition aux options exotiques qui sont plus élaborées.
En revanche, la traduction qui en est faite : « vanille » est inadaptée et ne signifie rien en français (même si elle est plutôt rigolote).
D'après une question de Philippe (qui se reconnaîtra).
Le prix de l'option dépend de différents paramètres.
Pour une option de change, on prend en compte le cours de change à terme du couple de devises sur la date convenue.
On prend également en compte le prix d'exercice souhaité (appelé « Strike »). Ce dernier peut être fixé librement entre les 2 contreparties.
La différence entre le prix d'exercice et le prix de l'option détermine la valeur intrinsèque.
On doit également tenir compte de la durée. En effet plus elle est longue, plus les cours ont une chance d'évoluer dans un sens favorable pour l'acheteur de l'option et donc plus la prime sera élevée. On parle de valeur temps. Celle-ci dépend de la volatilité qui mesure les variations de cours sur une période donnée.
Il existe différentes méthodes pour calculer le prix d'une option.
La plus célèbre est la formule dite de Black & Scholes.
Elle a été mise au point par 2 mathématiciens américains : Fischer Black et Myron Scholes et repose sur un certain nombre d'hypothèses : cours aléatoire, volatilité constante, option à l'européenne, etc.
Dans le cas où ces hypothèses ne sont pas respectées, d'autres modèles existent comme par exemple le modèle binomial de Cox-Ross et Rubinstein.
Vous pouvez trouver sur un excellent site perso, différents pricers d'option dont celui utilisant le modèle de Black & Scholes.
L'acheteur d'une option se garantit un prix (cours ou taux). En général, il le fixera lui-même en choisissant un prix d'exercice (ou strike). L'acheteur n'exercera alors son option que si celle-ci lui permet de réaliser un profit par rapport au prix du marché.
Le vendeur, lui, sera dans l'obligation de se soumettre à la décision de l'acheteur.
Mais alors, quel est l'intérêt pour le vendeur ? C'est que le service rendu par le vendeur impose le paiement d'une prime à ce dernier par l'acheteur. Le cours garanti tiendra compte de cette prime qui sera ajoutée ou retranchée selon le sens de l'option (call ou put).
Exemple pour une option de change :
L'acheteur de cette option pourra, s'il le désire, céder à tout moment jusqu'au 30/06/1999, 10 millions d'EUR contre USD à 1,1725 et ce, quel que soit le cours du moment. Il paie ce droit 0,0150 USD par EUR.
Le prix effectif garanti correspond donc au prix d'exercice moins le montant de la prime.
Le type d'opération détermine la période pendant laquelle le droit de l'acheteur de l'option pourra s'exercer.
© www.cambiste.info