Il peut arriver pour une entreprise d'avoir connaissance d'un décalage de trésorerie futur. Par exemple une sortie de capitaux dans 3 mois pour une durée de 3 mois. Elle peut réagir de 2 façons:
Ce client appelle sa Banque préférée (c'est à dire nous) et nous demande un prix sur une avance (nous prêtons) de 3 mois dans 3 mois.
Les données du Marché sont les suivantes:
Pour couvrir l'opération client, nous allons effectuer 2 opérations de trésorerie en sens inverse. En effet nous allons emprunter à 6 mois afin de couvrir la future avance, puis prêter à 3 mois les capitaux dont nous n'avons pas l'utilisation.
Pour simplifier, posons dl = Njl / 36000, dc = Njc / 36000, da = dl - dc.
Le schéma ci-dessous présente l'opération d'origine et sa couverture:
On a Ca = C ( 1 + Txc.dc ) et Ca ( 1 + Txa.da ) = C ( 1 + Txl.dl ).
D'où C = Ca / ( 1 + Txc.dc ).
Et Ca ( 1 + Txa.da ) = ( Ca / ( 1 + Txc.dc ) ) . ( 1 + Txl.dl )
Alors 1 + Txa.da = ( 1 + Txl.dl ) / ( 1 + Txc.dc )
Après transformation et simplification, on obtient
Txa = ( Txl.dl - Txc.dc ) / ( da ( 1 + Txc.dc)).
Avec notre exemple:
Taux de l'avance = 3,3461.
Il convient de noter que cette pratique bien que réalisable, peut être avantageusement remplacée par de nouveaux produits (par exemple les FRA's). En effet, le terme contre terme présente l'inconvénient d'être relativement lourd à mettre en place, de consommer des lignes d'autorisation et de peser sur le bilan de la Banque. Néanmoins le principe du terme contre terme est toujours utilisé dans certains types d'arbitrages (dépôt contre FRA's par exemple).
Pour calculer un terme contre terme, voyez le menu Calculs financiers
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