Pour réaliser certains de ces calculs, il est également nécessaire de connaître les bases de calcul des intérêts.
La méthode de calcul des intérêts simples est couramment utilisée sur les produits dont la durée initiale est inférieure ou égale à 1 an.
Des intérêts sont dits simples lorsqu'ils sont proportionnels au capital initial, au taux de la période de référence et à la durée ramenée à la période de référence. On parle aussi de calcul linéaire ou proportionnel.
On peut poser la formule suivante :
Attention à bien exprimer N et T en unité de temps comparable. Exemple : si T annuel alors N en année (ou fraction d'année), si T mensuel alors N en mois, etc.
Exemple :
On remarquera que T représente le taux « réel », c'est à dire par exemple 0,0325 pour un taux « facial » de 3,25%.
Si le taux et la durée ne sont pas exprimés sur la même référence, il faut ramener la durée à la période de référence.
Exemple :
On appelle taux proportionnels, 2 taux qui sont proportionnels à la période sur laquelle ils sont exprimés.
Exemple :
On appelle taux équivalents, 2 taux dont l'utilisation permet d'obtenir à l'issue de la même période, la même valeur finale.
On notera qu'en intérêt simple, 2 taux proportionnels sont également équivalents.
En effet :
Des intérêts sont dits composés ou capitalisés lorsqu'à la fin de chaque période, les intérêts de la période, au lieu d'être versés, sont réintégrés au capital et portent eux-même intérêts pour la période suivante. On parle de calcul composé ou exponentiel.
Exemple :
On remarquera qu'il est possible d'obtenir directement le montant final en effectuant l'opération suivante :
10 000 x (1 + 0,05) x (1 + 0,05) x (1 + 0,05) ou encore 10 000 x (1 + 0,05)3
On peut donc en déduire la formule générale :
On remarquera qu'ici c'est le montant final (capital + intérêts) qui est calculé et non le seul montant des intérêts. Néanmoins, il est aisé de trouver directement le montant des intérêts en appliquant la formule suivante :
Cette méthode de calcul utilise la convention dite du taux actuariel (voir rubrique suivante).
Reprenons l'exemple des intérêts équivalents présenté au chapitre intérêts simples :
On voit donc sur cet exemple :
Il existe 3 conventions de paiement des intérêts :
Comme on peut le remarquer, le capital sur lequel porte le calcul n'est pas forcément le capital initial.
Sur les marchés financiers, les taux présentés sont généralement des taux annuels.
Cela ne pose pas de difficulté pour les calculs portant sur un nombre entier d'années. Mais que se passe-t-il pour des fractions d'année ou pour les périodes de moins d'un an ?
Dans ce cas, le N des formules ci-dessus ne représente plus un nombre de période mais plutôt un coefficient mesurant le rapport entre le nombre de jours de la période et le nombre de jour de l'année. Par exemple une durée de 75 jours ramenée à une base annuelle sera égale à 75/360 (si la base de calcul est exact/360 - voir la remarque ci-dessous).
Il existe différentes conventions. Ainsi la durée de la période peut être calculée en nombre de jour exact, en durée fixe, le nombre de jour de l'année peut être 360, 365 ou 366 (voir à ce sujet les Bases de calcul).
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