L'Europe et plus particulièrement l'Italie constitue le berceau de la banque dans le monde.
En effet, à partir du 11ème siècle, les marchands Italiens (Lombardie, Asti, Sienne, Florence), qui commercent avec toute l'Europe maîtrisent déjà les techniques de change : change manuel, contrats de change puis vers 1291 lettres de change.
A cette époque, l'église interdit le prêt à intérêt mais cette contrainte est facilement contournée et le crédit se développe.
Dès la fin du 13ème siècle, les compagnies siennoises qui reçoivent des dépôts, consentent des prêts et assurent les transferts de fonds de leurs clients deviennent de véritables institutions bancaires.
La Monte Paschi di Sienna, la banque la plus ancienne du monde, (également présente en France : http://www.montepaschi-banque.fr/) a vu le jour en 1472 grâce à la Magistrature Républicaine désireuse de confirmer les grandes traditions commerciales et financières de la ville. Elle fût alors vite établie pour apporter de l'aide aux classes les moins favorisées de la population dans un moment particulièrement difficile pour l'économie locale.
Son activité, tout d'abord limitée au crédit pignoratif (c'est à dire relatif au contrat de gage), connut une évolution rapide suite à un certain nombre de réformes (en 1568 et 1624).
En particulier, la loi de 1624 établit des structures progressives qui lièrent davantage l'activité de la Monte dei Paschi di Siena à l'économie locale. Grâce à cette réforme la Banque acquit aussi sa propre appellation.
En effet, le Grand Duc Ferdinand II de Toscane concéda aux déposants du « Monte » la garantie de l'Etat, engageant ainsi les revenus des pâturages des domaines de la Maremma (les surnommées « Paschi »).
Le développement régional de la banque en fit, lors de l'unification Italienne, une des structures bancaires les plus solides du pays.
En 1936 la Monte dei Paschi di Siena fût officiellement déclarée Institut de crédit de droit public et eut un nouveau Statut.
En 1995, l'établissement fut scindé en 2 :
Pendant longtemps, la principale caractéristique du secteur bancaire sud-européen a été la forte implication de l'état.
Son rôle dans la banque a été significatif et parfois controversé. Il suffit de se rappeler les critiques dont fut l'objet le Crédit Lyonnais au début des années 1990, en raison de l'aide de l'état qui lui permit d'essuyer de lourdes pertes de gestion.
Inversement, en Grande-Bretagne, pratiquement toutes les institutions bancaires appartiennent au secteur privé.
La Bundesbank, banque centrale allemande (que l'on appelle familièrement la BuBa) a longtemps été la banque dominante de l'union Européenne en partie grâce aux bons résultats de l'économie Allemande.
Londres reste une place financière importante. Pratiquement tous les établissements financiers du monde y sont représentés.
C'est notamment à Londres que le marché des Eurodollars (et plus généralement des Eurodevises) a connu un essor fulgurant.
Ce terme désignait les avoirs en Dollars détenus en dehors de États-Unis. Il trouve son origine dans le fait qu'une des premières banques à traiter sur ces marchés était une banque soviétique dénommée EuroBank (contraction américanisée de Banque Commerciale pour l'Europe du Nord) correspondante à Paris de la banque d'état de l'U.R.S.S.
Depuis la mise en place de l'Euro et afin d'éviter les confusions, ce terme est tombé en désuétude.
Si l'on cite toujours la confidentialité comme principale caractéristique des banques Suisses, il ne faut pas oublier que la Suisse est aussi un exemple de neutralité politique et de stabilité financière.
Tout ceci ne peut qu'encourager la confiance qu'ont les marchés dans ce système bancaire.
La banque centrale est la B.N.S (Banque Nationale Suisse) qui est semi-privée (voir la remarque plus haut).
Pendant de nombreuses années, des obstacles géographiques et réglementaires ont contraint les banques à rester cantonnées dans un seul état.
Ceci a conduit à la présence de plus de 10 000 banques de dépôt réparties sur tout le territoire.
La réglementation a été assouplie notamment vis à vis des fusions et rachats, ce qui a permis aux banques de se développer en prenant le contrôle d'autres banques à l'intérieur ou à l'extérieur de leur État d'origine.
Les États-Unis disposent d'une banque centrale bien connue : la « FED ».
Le secteur bancaire américain est également composé d'autres institutions:
Le système est complété par les institutions d'épargne qui furent établies pour remédier à un certain manque d'initiative des banques de dépôt envers le marché des particuliers.
Comme beaucoup d'autres pays, la Banque du Japon est la banque centrale nationale et contrôle le secteur bancaire.
Celle-ci, de par son statut, a cependant moins d'influence que dans d'autres pays développés.
De nombreuses institutions spécialisées complètent le secteur bancaire : crédits pour le commerce international, fourniture de logements de fonction, achat d'équipement, financement de l'industrie (avec l'aide des banques privées).
Depuis les années 2000, les banques japonaises ont entamé, comme ailleurs, un processus de regroupement :
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