Depuis l'essor d'Internet, la tentation est grande de proposer des services bancaires via ce nouveau média.
En effet, différentes enquêtes montrent qu'un client sur 2 environ se rend rarement, voir très rarement à son agence. Néanmoins, le client souhaite réaliser ses opérations à sa façon (où, quand et comment il le désire).
De plus, les banques se livrent une concurrence acharnée et offrent des produits de plus en plus sophistiqués alors que dans le même temps, le client qui a maintenant les moyens de s'informer rapidement et de comparer, devient de plus en plus exigeant.
Ces nouveaux comportements ont amené la création de toute la panoplie de banque à distance (téléphone, Minitel, boîte vocale).
Partant du constat que l'accès aux micro ordinateurs et aux nouvelles technologies était de plus en plus aisé, les banques ont d'abord utilisé Internet comme toute entreprise, c'est à dire comme une vitrine de l'offre de produits sans réelle interactivité.
Il suffit pour s'en convaincre d'essayer de « dialoguer » par e-mail interposé pour s'apercevoir que le délai de réponse, souvent supérieur à 24 heures, est loin de représenter un modèle de réactivité.
Les principales banques françaises auraient pourtant plus de facilité pour migrer vers ce nouveau canal puisqu'elles possèdent une expérience de plus de 15 ans sur un autre vecteur télématique : le Minitel.
Même si elles ne se sont pas précipitées, le mouvement a tendance à s'accélérer (concurrence des courtiers en ligne oblige) et la migration des services bancaires offerts sur Minitel s'est effectuée presque naturellement vers Internet.
N'oublions pas cependant les banques étrangères qui, pour leur part, ont été précoces en terme de banque par téléphone. Ainsi First Direct (http://www.firstdirect.com), filiale de HSBC (Hong-Kong and Shanghai Banking Corporation) a été créée le 1er octobre 1989.
Plus tard, des groupes non bancaires ont cherché à développer des services de banque sur Internet.
On peut citer la Banque AGF (http://www.agf-banque.fr) du groupe homonyme ou à Ze Bank du groupe Bernard Arnault. Pour cette dernière, le concept est néanmoins légèrement différent.
En effet, bien que l'établissement ait été agréé et dispose d'un service de gestion de compte courant, il propose également le choix entre plusieurs fournisseurs en matière de crédit, d'assurance et d'épargne et a conclu différents partenariats à cet effet (en 2003, Ze Bank a été rachetée par la banque en ligne Egg du groupe britanique Prudential pour s'implanter en France).
On distingue à l'heure actuelle 2 grandes orientations :
Il s'agit pour une banque « classique », de mettre à disposition de ses clients un certains nombre de services bancaires.
Ces services peuvent consister en des opérations bancaires de base : consultation de compte, commande de chéquier, ordres de bourse, ordres de virements, etc.
Certaines banques proposent même pour une clientèle plus ciblée, des services « sur mesure » : opérations de change, consultation d'analyses ou de données financières, accès à des services payants dont la banque prend en charge l'abonnement (agence de presse, de notation, etc.).
Cette fois, il s'agit de créer une banque 100% virtuelle donc sans guichet « physique » et dont la relation avec le client est uniquement électronique.
Les banques ont longtemps hésité avant de se lancer.
En France, les 2 premiers précurseurs, d'abord accessible par téléphone ont été 2 filiales de BNP Paribas : Cortal en 1987 et Banque Directe, lancée en septembre 1994 et 1ère banque sans agence, disponible 24h/24 par téléphone en France.
Banque Directe lancera son site web transactionnel en 1997. Après sa vente à AXA Banque (http://www.axabanque.fr) en 2002, le nom Banque Directe est définitivement abandonné en avril 2003.
La dernière en date est e.creditlyonnais.fr (https://e.creditlyonnais.fr/ave_index) dont la parenté saute aux yeux.
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