Lorsqu'il s'applique au cours de change, le cours forcé signifie que les autorités d'un pays fixent les cours auxquels la monnaie nationale peut être échangée contre les devises étrangères (on parle alors de cours forcé).
Ce système a notamment été utilisé par les pays à régime socialiste.
Dans ce système, on assiste inévitablement à l'apparition d'un marché clandestin sur lequel les échanges de monnaies étrangères se pratiquent à des cours beaucoup plus élevés.
Il s'agit d'une évolution du régime précédent en ce sens que dans ce cas, les autorités monétaires définissent une fourchette de référence à l'intérieur de laquelle peut évoluer le cours sans en sortir ni par le haut ni par le bas.
Les autorités monétaires sont donc obligées d'intervenir pour que le cours reste dans la fourchette.
Ce système a été employé notamment en Europe à l'époque du SME pour fixer les cours plancher et plafond des devises qui entraient dans la composition de l'Ecu.
Malheureusement, des attaques continues peuvent mettre à mal ce régime et obliger la banque centrale à dévaluer ou réévaluer sa monnaie pour déterminer une nouvelle fourchette de référence.
Dans ce cas, les autorités monétaires n'interviennent plus.
Le cours de la devise est donc uniquement dicté par la loi de l'offre et de la demande.
A noter que ce système reste en grande partie théorique car en cas d'attaque spéculative de masse, la banque centrale finit toujours par intervenir.
Ce système se base de nouveau sur une fourchette de parité mais dans ce cas, cette fourchette est valable pour une durée déterminée.
A l'issue de la période, la fourchette peut être modifiée.
Les cours sont donc susceptibles d'être révisées par une succession de modifications de faible amplitude.
En anglais, on parle de « crawling peg ».
Mesures gouvernementales destinées à contrôler (par limitation, voir suppression) les achats et ventes de monnaies étrangères par les résidents.
Ce style de règlement a été employé dans de nombreux pays notamment lors de crises monétaires.
Néanmoins des doutes ayant été émis sur l'efficacité de ce genre de mesure, les gouvernements ont décidé de les abandonner (Grande-Bretagne 1979, France 1990).
Ce système, consiste dans un pays donné à proposer (parfois de façon involontaire et illégale) des modalités d'échanges différentes entre la monnaie locale et les devises étrangères.
Dans ce système, les gouvernements instaurent généralement un double marché, un libre et un contrôlé destiné à être utilisé pour des opérations bien précises.
Ces mesures accompagnent généralement la mise en place d'un contrôle des changes (voir point ci-dessus).
Ainsi, entre 1981 et 1986, la France a instauré un marché du franc financier utilisé en rapport avec les opérations sur titres étrangers (et de ce fait appelé familièrement devise titre) tout en conservant le marché des changes officiel pour les opérations commerciales.
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