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Quels sont les moyens à la disposition des cambistes pour communiquer sur le marché de gré à gré ?

Bien avant Internet

Pendant de nombreuses années, les banques n'ont eu à leur disposition pour communiquer entre elles, que le téléphone et le télex (à Paris, elles se rencontraient à la Bourse).

Elles utilisaient également les services d'intermédiaires spécialisés : les courtiers.

  • Le téléphone a l'avantage de la rapidité et de la convivialité.
  • Le télex offre la sécurité (trace écrite) et de l'accessibilité (quasiment toutes les banques du monde sont joignables par télex ce qui était loin d'être la cas avec le téléphone)
  • Les courtiers, quant à eux, offrent également la confidentialité (le nom des contreparties ne doit être dévoilé que lorsque celles-ci sont d'accord sur le prix), la rapidité dans la diffusion des prix et informations (lignes « ouvertes »), l'accès à un vaste panel de coteurs (ce qui contribue à une plus grande liquidité) et la possibilité pour un coteur de ne donner qu'un seul coté de prix (ce qui est difficilement réalisable lors d'une cotation en direct).

Malgré cela, la part de marché des courtiers traditionnels (on les appelle Voice Brokers outre atlantique) est passée sur le marché de gré à gré de 50% dans les années 1980 à moins de 25% actuellement.

Pour ne rien arranger, la compétition est rude entre les courtiers (combien ont disparu ou ont été rachetés ?) qui doivent tous proposer des services de qualité pour survivre, ce qui a conduit certains d'entre eux à se spécialiser dans tel ou tel marché.

Pour ne rien arranger, en plus d'être en compétition les uns avec les autres, les courtiers le sont également avec les banques et avec les systèmes électroniques de transaction.

En effet, jusqu'au début des années 1990, la majorité des opérations de gré à gré traitées avec des courtiers, l'étaient au travers de courtiers « physiques ».

Au début des années 1980, apparaît une « petite » révolution : Reuters (http://www.reuters.com), qui diffuse par ailleurs des informations financières sur un réseau privé, utilise l'infrastructure de ce dernier pour mettre en place son Reuters Monitor Dealing Service.

Il s'agit d'un système dédié permettant aux banques du monde entier (du moins celles qui sont abonnées) de traiter sur le marché des changes et de la trésorerie.

A l'époque, il ne s'agissait que d'un moyen de communication. Aucune confrontation d'ordre ni matching n'était réalisés.

Reuters, néanmoins, continue sa réflexion et propose en 1992 le Reuters Dealing 2000-1, premier service de courtier électronique sur le marché du change comptant.

En 1997, Reuters étend ce service aux swaps de change.

Le système a encore évolué depuis aussi bien en terme de périmètre (nouveaux produits tels la trésorerie, le terme sec ou les FRA's) qu'en terme d'interface, de « customisation » et de confort pour l'utilisateur. Le système, sous ses différentes versions est déployé dans plus de 110 pays.

Parallèlement, E.B.S., Electronic Brokerage System (http://www.ebs.com) lance en 1993 un système similaire.

Basé à Londres, E.B.S. est un consortium de grandes banques et a pris une place non négligeable sur le marché du change comptant. Initialement dédié aux opérations de change, le système a été étendu aux FRA's en 1998. E.B.S. compte environ 1000 banques connectées. 

Ces 2 systèmes sont bel et bien des courtiers. Ils offrent la possibilité au cambiste de voir sur son écran la demande et l'offre, la mise en confrontation des ordres et la réalisation de la transaction.

Ce processus, baptisé matching permet de mettre les ordres face à face et de conclure automatiquement l'opération si les limites, prix et montants correspondent.

L'envoi d'un ticket au back-office est évidemment prévu ainsi qu'éventuellement l'alimentation des systèmes d'informations de la banque sous forme de flux électroniques.

En complément, les banques ont généralement mis en place des processus automatiques destinés à fournir les prix. Il est en effet devenu évident au fur et à mesure de l'ouverture du marché qu'une intervention strictement humaine n'offrait pas un degré de fiabilité, de rapidité et de réactivité suffisant, tout en étant énormément consommatrice de temps.

Ces systèmes électroniques sont rapides et fiables.

Ils offrent le même degré de confidentialité qu'un courtier « physique ».

Ils peuvent même se charger du contrôle des limites.

Ils sont réputés plus sécurisés car les informations circulent sur des réseaux privés.

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