Si bien évidemment nous avons consacré plusieurs pages à des monnaies continentales telles que l’euro, ainsi qu’au change « classique », force est de constater que le monde bouge. Depuis plusieurs années maintenant, la presse évoque de plus en plus souvent un nouveau venu dans le monde de la finance. Un nouvel arrivant encore à moitié dans l’ombre. Il s’agit des crypto-monnaies, également appelées crypto-devises ou devises virtuelles.
Quoi que l’on pense d’elles, il est indéniable qu’elles occupent une place importante et semble-t-il croissante. Nous ne pouvions pas ne point en parler…
La position des États souverains face aux crypto-devises peut grandement varier d’un pays à l’autre. Entre absence de réglementation comme en Russie et interdiction ferme à l’instar de la République populaire de Chine, il existe des voies moyennes : Corée du Sud, Japon, États-Unis… D’anciens paradis fiscaux se montrent très conciliants vis-à-vis des crypto-monnaies. C’est le cas des Bermudes et de Malte, entre autres.
Des personnalités connues, mais aussi et surtout des institutions, prennent la parole sur ce sujet qui divise encore beaucoup l’opinion et les professionnels. Certains dénient le caractère de monnaie à toutes ces crypto-devises. C’est par exemple le cas du gouverneur de la Banque de France. Les services fiscaux de nombreux pays n’hésitent en revanche pas à les considérer comme étant des « actifs numériques », par là-même imposables. Leur taxation pourrait finalement se comparer à celle pesant sur des valeurs mobilières. Détenir du Bitcoin serait ainsi comparable à la possession d’un meuble, ou d’une œuvre d’art, dans le monde physique.
Le seul point qui peut vraiment condamner le caractère monétaire des devises virtuelles concerne la réserve de valeur, sauf pour de très rares cas adossés sur du réel. En effet, la question du moyen de paiement des échanges semble réglée, quoique toutes les crypto-devises ne soient pas acceptées partout, ni de la même manière en fonction de la devise considérée. À l’échelle planétaire toutefois, le Bitcoin est probablement davantage accepté – notamment sur Internet qui a rendu son existence possible – que certaines micro-monnaies fiduciaires nationales.
Les crypto-devises sont encore relativement récentes. Elles n’ont qu’à peine une décennie d’existence, dans le sillage de leur premier-né : le Bitcoin. Son concepteur est anonyme, un certain Satoshi Nakamoto. Le mystère reste entier, et les inconditionnels du secteur glosent autour de son identité. Il pourrait s’agir d’un État, d’un seul homme, d’un groupe de personnes… Quoi qu’il en soit, cette incertitude joue probablement en faveur d’un grief couramment imputé aux devises virtuelles : blanchiment d’argent, financement du terrorisme, enrichissement de pirates informatiques… Pourtant, l’anonymat des transactions recule de plus en plus, sauf pour certaines valeurs comme le Monero.
Si le Bitcoin reste la plus valorisée de toutes les crypto-devises, beaucoup de nouveaux actifs numériques sont apparus sur le marché, souvent via des ICO (initial coin offerings). Certains ne valent que de maigres centimes et ne font que survivre, n’ayant pas vraiment de valeur propre. Si certaines valeurs ne semblent être que des objets de spéculation, d’autres créent vraiment de la richesse. C’est par exemple le cas de l’Ethereum (deuxième crypto-monnaie la plus valorisée au monde) dans l’univers du développement. D’autres crypto-devises sont adossées à des bien réels et palpables, l’or en Australie par exemple ou le pétrole au Venezuela, où le Petro a la curieuse caractéristique d’être à la fois une devise virtuelle et nationale. C’est pour cet État un moyen d’essayer de contourner les sanctions et embargos pesant sur le pays de la part des États-Unis et d’une grande partie de la planète.
Eh bien, nous avons comme beaucoup de médias spécialisés dans la finance évoqué la question des crypto-monnaies. Mais si tout le monde parle volontiers de ces devises virtuelles, peu d’internautes sautent le pas de l’investissement. Souvent, cela est moins dû à la peur de perdre l’argent investi qu’à la difficulté à trouver une bonne interface, fiable et simple d’utilisation. C’est qu’en effet les dangers sont nombreux et figurent régulièrement au premier plan de l’actualité : crypto-jacking, arnaques caractérisées, piratages… Il convient donc de faire confiance au bon service, en passant par une plate-forme spécialisée ou un crypto-borker. Pour prendre le maximum de précautions avant d’investir avec un intermédiaire sur les crypto-monnaies, voici un article utile pour choisir votre crypto-broker à lire ici.
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